Artiste peintre et graveuse, Maya Boisgallays – née Heintze en 1949 – est une passionnée des arts picturaux. Conteuse d’histoires, Maya Boisgallays débute dans les arts à l’École des Beaux-Arts de Lausanne, dont elle en sort diplômée en 1975. Afin de parfaire sa formation, la jeune artiste entreprend de rejoindre différents ateliers de gravure à Genève et à Salzburg. En 1977, elle s’installe à Paris et entre dans l’Atelier 17 de Stanley William Hayter – peintre et graveur britannique – pour se former plus amplement sur les différentes techniques de la gravure et parachever ses connaissances dans le domaine. Ayant une habileté certaine dans cette activité, Maya Boisgallays illustre alors de nombreux ouvrages et poèmes. Ainsi, Maya Boisgallays expose tant en Europe qu’à l’international, tant à Paris qu’à Séoul ou à Giza. Malgré toutes les expositions réalisées – personnelles comme collectives –, l’artiste expose peu en Suisse. Toutefois, elle obtient différentes distinctions – notamment le Prix de la Fondation Manganel à Lausanne en 1981 – afin de saluer son oeuvre.
La production artistique de Maya Boisgallays semble faire écho à une ambivalence consciente entre chaos et organisation. L’artiste se dévoile dans une perception complexe du monde et construit ainsi une vision dynamique d’un espace métamorphosé, quasi indicible. Inspirée par les paysages du Léman, l’artiste joue avec ces gammes familières, tantôt grises tantôt bleutées, et organise des lieux d’introspection.
Les phases successives de son oeuvre peint oscillent entre gestualité libre, souvent à cheval entre abstraction et figuration d’une part et compositions plus construites d’autre part. A noter de grands ensembles de gravures de très belle qualité, souvent en séries et variations riches autour de différents thèmes choisis.
Le fonds d’atelier a été donné à la FAA par l’artiste en 2019 (formalisation en mai 2022), avec l’aide de sa nièce qui lui apporte dès ce moment-là une aide régulière. Il comporte plusieurs centaines d’œuvres, tant des peintures à l’huile que de nombreuses œuvres sur papier et des ouvrages de bibliophilie, complété par un important fonds d’archives (photographies, travaux préparatoires, échanges épistolaires) et une partie de la bibliothèque de l’artiste.