

C’est en 1895 que naît Henry Meylan au Sentier, Vallée de Joux. Ce garçon tranquille, qui passe son enfance à dessiner, se retrouve mobilisé en 1915, alors qu’il étudiait sans grande volonté le notariat. Un an plus tard, il devient sourd après qu’une grenade éclate près de lui. De ce malheur qui restera le drame de sa vie, il tire tout de même parti: cela l’autorise enfin à entreprendre en 1918 des études à l’École des Beaux-Arts de Genève, qu’il achève en 1920. Après une première exposition réussie cette même année, il se lance pleinement dans la carrière artistique. Il obtient plusieurs bourses et prix dont le Prix Diday (1922), le Prix Gaspard Vallette (1927) ou encore une Bourse fédérale (1922).
De 1920 à 1935, des séjours en Espagne, à Paris et en Provence nourrissent ses inspirations et accompagnent une production prolifique, prenant différentes formes et styles: « Parce que je suis sourd, […] Je suis sensible à toutes les impressions visuelles. C’est pour cela, sans doute, que je me suis exprimé en peinture, avec des styles si différents ». L’œuvre d’Henry Meylan se décline essentiellement en portraits, en peintures de paysage et en scènes de genre avant qu’elle ne prenne un nouveau tournant en 1939 quand il intègre l’armée en tant que dessinateur. Saisissant la vie quotidienne des soldats durant la mobilisation, son oeuvre militaire revêt une valeur historique et artistique importante.
FAA : 45 huiles d’Henry Meylan données par la famille de l’artiste en 2020.
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