MONNERAT Pierre

Né à Paris, Pierre Monnerat se forme à l’École des Beaux-arts et d’art appliqué de Lausanne dans la classe de Jean-Jacques Mennet (1936-1940). Il travaille en tant qu’indépendant (notamment pour les imprimeurs et éditeurs Max Roth et Carl Sauter dès 1942). Il devient enseignant à l’École des Beaux-arts en 1956. En 1950, il prend part à l’exposition du Musée des arts décoratifs de Paris, Art et Publicité dans le Monde, organisée par l’Alliance Graphique Internationale (AGI). Monnerat en fait partie comme ses collègues suisses qui sont les figures majeures dans le domaine: Herbert Leupin, Donald Brun, Fritz Bühler, Hans Erni, Hans Falk, Pierre Gauchat, Walter Herdeg, Gottfried Honegger, Joseph Müller-Brockmann et Heiri Steiner.

En 1953, 1954, 1956 etc., ses affiches sont primées par l’office centrale suisse du tourisme. En parallèle, il officie comme membre du jury de la Confédération dans le cadre du Concours annuel des meilleures affiches suisses. En août1955, il illustre la couverture de Die Schweiz = Suisse = Svizzera = Switzerland, la revue des CFF, consacrée à la Fête des vignerons. En octobre, à Tokyo, l’Office central suisse du tourisme lui décerne la médaille d’argent pour l’affiche Qui dit ski, dit Suisse. Il achève également des vitraux sur dalles de ciment à l’église de Bullet, près de Sainte-Croix, en 1962. En 1964, il est membre du Comité d’organisation de l’Exposition nationale qui se tient à Lausanne. Il est directement impliqué dans la polémique soulevée par les affiches abstraites réalisées par Hans Falk. Vice-président de L’Oeuvre (Association suisse romande de l’art et de l’industrie fondée en 1913), il en devient président en 1964, à une époque où l’association se rapproche de son homologue suisse allemand, le Schweizerischer Werkbund. En 1970, il fonde à Lausanne un « atelier-école de graphisme » On lui doit également nombre d’illustrations pour des récits d’Agatha Christie, Jack London, Gilbert Cesbron, etc.

FAA: Fonds d’atelier partiel donné par l’épouse, Wilhelmine Monnerat, et leur fille Catherine Gaille-Monnerat en 2006, lors de la vente de leur résidence secondaire de Bullet.