MONNIER Paul

Paul Monnier naît le 3 août 1907 à Montana-Vermala (Suisse). Son père est un ancien garde suisse du pape. Il fréquent de nombreux collèges en Valais dont Brigue, Sion, Martigny et St-Maurice. Il y liera de fortes amitiés auxquelles il restera fidèle. En 1924, son père décède subitement. Alors qu’il est en 5ème année d’étude classique, sa mère, sur les conseils du peintre Ludwig Welen, le retire du collège et l’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Genève.Ces professeurs sont alors Fernand Bovy, Philippe Hainard, Serge Panke et James Vibert. Entre 1930 à 1932, il voyage aux Indes, en Indochine et au Tonkin. (Inde, Vietnam, Cambodge, Laos et région de Hanoï). Infatigable, il déménage beaucoup. Entre 1932 et 1936 il réside à Genève, puis à Sierre de 1936 à 1948, ensuite à Lausanne de 1949 à 1979, puis retourne ensuite à Genève de 1970 à 1982. Il réalise de nombreux vitraux, plus d’une soixantaine en Suisse mais aussi en Inde ou encore en France. Il conçoit également des illustrations tout au long de sa carrière et réalise des peintures en parallèle de son travail de décorateur et illustrateur. A noter que l’art sacré est dominant dans sa carrière.

Paul Monnier développe une œuvre à deux versants : religieuse et profane. Dans ses décors d’églises, il déploie un style épuré, solennel, où les formes simples et la composition rigoureuse soutiennent une spiritualité humble et profonde. Nourri de l’étude des maîtres toscans comme Andrea del Castagno, il inscrit ses figures dans une clarté architectonique, au service du sacré. À côté de cette production monumentale, son œuvre profane explore la vie quotidienne avec la même exigence de construction. Portraits, paysages urbains ou scènes intimes révèlent une attention sensible à la lumière et à la présence des choses, sans effets inutiles. Qu’il peigne un saint ou un passant, Monnier poursuit une même quête : traduire la vérité intérieure de ce qu’il voit, dans une peinture sobre, dense et méditative.

Il expose plus d’une vingtaine de fois en Suisse (à Genève, Sion, Sierre, Martigny ou encore Zürich) mais aussi à l’étranger (en Italie, en 1933 à Milan pour la Ve Triennale, à Rome en 1936 pour le Circolo svizzero, en Espagne en 1953, pour l’exposition internationale d’art artisanal, en 1960 à Salzbourg au Kirchliche Kunst, en 1963 à Moscou, dans une exposition d’artistes suisses, plusieurs fois à Paris, en 1971, 72, 73, 74 au Salon de l’Art libre) ou encore en 1972 il est l’invité du Salon des artistes français.