Né en 1906 à Tourcoing/FR, Marcel Frère se passionne pour le dessin et la peinture dès son enfance et ses parents lui installent un atelier dans le grenier.
En 1924, il entre à l’École des beaux-arts de Paris et étudie l’histoire de l’art à l’École du Louvre. Il y rencontre les collectionneurs Walter et Leni Hanhart à Bâle qui le soutiendront tout au long de sa vie.
Pendant les années 1930, il accomplit de longs séjours en Italie et en Espagne. En 1939, il est mobilisé et envoyé à la frontière alsacienne où il est fait prisonnier. Détenu dans un camp d’officier en Prusse orientale, il poursuit son activité artistique. Il fait les portraits de ses camarades et leur donne des cours d’histoire de l’art.
En 1943, il réalise plusieurs paysages dans le Lavaux et en Valais. De retour à Paris en 1945, il se réinstalle dans son atelier près du Jardin du Luxembourg dont il réalisera des vues magiques comme Jardin du Luxembourg en hiver de 1954. Lors de séjours d’été en Auvergne, dans le Midi de la France, en Italie, en Suisse et en Grèce, souvent en compagnie de son épouse Barbara, il réalise de nombreux paysages aux chromatismes subtils. En complément à ses voyages, il s’adonne à des composition mi-figuratives, mi-abstraites et des oeuvres proches de certaines tendances surréalistes à la manière d’André Masson, comme Voltige autour d’une bouteille de 1955. C’est dans cette dernière catégorie des natures mortes qu’il s’exprime avec prédilection à partir des années 1950. Rêve cubiste de 1962 et Ognon d’Espagne de 1974 en sont de bons exemples. A partir de 1980 environ, il partage son temps entre Paris et Zurich. Marcel Frère s’éteint à son domicile zurichois en 1990.
FAA: Grand ensemble de peintures donné en 2016 par sa troisième épouse Barbara Frère-Hoechli qui en conserve l’usufruit.