ROCHAT Tell

Issu d’une famille de paysans de la fin du XIXème siècle à la Vallée de Joux, Tell Rochat (1898-1939) n’était pas prédestiné à la peinture. Il s’y initie toutefois dès l’âge de 16 ans sur des toiles dont il fabrique lui-même le châssis. Bûcheron de profession, il travaille durant l’été et économise son salaire afin de pouvoir étudier la peinture l’hiver. C’est ainsi qu’il fréquente l’académie Loup à Lausanne durant l’hiver 1924-1925, puis se forme à Paris auprès des professeurs Paul-Albert Laurens durant l’hiver 1926-1927 et André Lhote en 1927-1928. A six reprises il se porte candidat à la bourse fédérale des Beaux-Arts, qu’il remporte en 1931 et en 1932. Ces prix lui fournissent l’occasion de voyager à travers l’Europe, en Bretagne, en Espagne ou aux Pays-Bas, de découvrir et copier les toiles des maîtres qu’il admire et qu’il découvre dans différents musées, comme Frans Hals ou Diego Vélasquez. D’abord naïf et un peu maladroit, son style évolue au cours de ses formations et voyages, plus sûr, plus vif, plus coloré. Le diabète dont il est atteint met fin précocement à son parcours de formation; trop affaibli, Tell Rochat s’installe dès 1933 à Villars-sous-Yens. Il continue d’exposer sans relâche comme il l’a toujours fait, que ce soit dans sa Vallée natale, à Lausanne ou Genève, mais il ne quittera plus sa région que pour des séjours de convalescence dans des régions au climat plus chaud, comme la Provence ou le Valais. Il décède le 16 décembre 1939 à l’hôpital cantonal de Lausanne, laissant derrière lui plus de 700 huiles, aquarelles, dessins et gravures.

FAA: Donation en 2017 de Charles-Louis Rochat, Jacques-Daniel Rochat, Loïc et Lucie Rochat, compte tenu d’un dédommagement versé par la Fondation Paul-Edouard Piguet.