VOIROL Yves

Yves Voirol passe son enfance aux Genevez et toutes ses vacances à Movelier, le pays de sa mère, au nord de Delémont. De là lui viendra ce lien particulièrement fort et tendre avec la nature et les gens, une sorte de tranquille simplicité à les accueillir et les aimer.

En 1956, il fait une rencontre capitale, celle du peintre Coghuf, le maître et l’ami. Après avoir enseigné les arts plastiques dans les écoles secondaires du Jura et du Jura bernois, il devient chargé de cours à l’Université de Berne pour le Brevet secondaire en éducation artistique.

Dès 1996, il partage son temps entre Lajoux et Berlin. L’oeuvre d’Yves Voirol, bien que principalement non figuratif, est essentiellement nourri par la nature. Celle-ci est le canevas sur lequel il décline la palette de ses émotions, nourries, elles, de ses rencontres, et surtout des sentiments et réflexions que lui inspire la marche – absurde – du monde. Parmi ses nombreuses expositions personnelles et collectives, citons deux importantes rétrospectives, à Moutier (Musée des Beaux-Arts et Galerie Zahno, 1981) et à Saint-Ursanne (Cloître, Lapidaire et Caveau, 1991), ainsi que sa dernière exposition (2006) où il investit l’énorme espace des Fours à Chaux de Saint-Ursanne. Une exposition lui est consacrée à Soyhières, près de Delémont, en 2018: « Un autre regard sur Yves Voirol ». L’exposition a été conçue par le jeune artiste et designer Arnaud Chappuis, en partenariat avec la FAA. Yves Voirol étant un maître dans le traitement de la couleur et de la lumière, il réalise de nombreux vitraux, dont ceux de la chapelle du Peuchapatte, la piscine de Bévilard, la Collégiale de Moutier, et l’église des Genevez. Il ne cessera jamais de peindre jusqu’à sa mort en 2015.