Décédé en 1987 à l’âge de 89 ans, Paul Wüst est né à Bâle en 1898. Son père, banquier, qui avait épousé Fanny Jaïn, fille du docteur Benjamin Georges Ferdinand Jaïn issu d’une grande famille morgienne, s’est établi dans la petite ville vaudoise située sur les bords du Léman en 1902. L’artiste passe toute sa vie à Morges dont il devient une figure notoire.
Observateur attentif de son époque, il dessine depuis qu’il est enfant comme en témoigne un important corpus de dessins d’enfants conservé à la FAA. Elève au collège de Morges puis au gymnase classique cantonal, à Lausanne, il croque régulièrement les portraits de ses professeurs et camarades. Après avoir suivi des cours d’art dans la capitale vaudoise, en véritable chroniqueur, il immortalise sur le papier les moindres recoins de sa ville et exécute sur le vif le portrait de ses habitants. Il signe par exemple entre 1930 et 1960 quelques 92 croquis, aujourd’hui conservés aux archives communales, des conseillers communaux. Il illustre en libriste des manuels et cahiers d’enseignement religieux (Vaud, Genève, Neuchâtel et en France), celui sur le Réformation à Genève, par exemple. Ses dessins sont publiés notamment dans Le Messager de l’école du dimanche. Il réalise aussi plus de 900 linogravures pour Bonnes Lectures, une collection éditée à Neuchâtel et crée un en-tête pour le Journal de Morges et Feuille d’avis du district.
Parallèlement, Paul Wüst mène une oeuvre de peintre où il privilégie les paysages tout en restant fidèle au portrait. Parmi ses thèmes récurrents citons enfin les animaux. Pour les observer, Paul Wüst visitait régulièrement les zoos et ménageries. Il fréquentait aussi l’hippodrome de Morges sur l’esplanade du parc de l’Indépendance. Il a également modelé en plâtre et terre cuite toute une série d’animaux miniaturisés afin d’étudier leurs proportions, caractéristiques et mouvements.